Ecritures de Sidi-bel-Abbès
Francis Rodriguez : Salam Bouazza, page 1/3
Je suis né au faubourg Négrier, quartier populaire de Sidi-Bel-Abbès dont l’artère principale s’étalait d’est en ouest en suivant le soleil toute la journée d’où son nom de rue du Soleil. Notre lieu de rendez-vous se situait devant le bar des Amis tenu par Raphaël Montoya et se limitait à gauche par le salon de coiffure de Pierre Sanchez et à droite par la boulangerie Alvarez et l’épicerie Edmond Ksas. Cette position stratégique à l’intersection de la rue du soleil et de la route des Amarnas tel l’octroi jadis à l’entrée de la ville, nous permettait de voir passer des véhicules de toutes sortes qui se dirigeaient vers la forêt de Khamissis et les villages de Tirman et du Télagh. Je vivais, je le sais aujourd’hui, un moment privilégié, j’étais le témoin du temps et du mouvement.
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Les cars de la Société Diégo Arnal se croisaient transportant de nombreux passagers et leurs bagages plus ou moins volumineux et pittoresques entassés sur la galerie. Certains visages nous étaient familiers et appelaient notre attention beaucoup plus que d’autres, ainsi deux ou trois fois par semaine nous regardions passer Bouazza assis dans sa carriole rentrant chez lui au douar des Amarnas..
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Carte postale ancienne de la calle del sol
Portrait orientaliste anonyme